ARGENTINE du 25 juillet au 11 août 2016


BUENOS AIRES du 25 au 29 juillet 2016

 

Nous sommes arrivés le lundi 25 juillet, à BUENOS AIRES en début de soirée, après une escale de 2 heures à LIMA au PEROU. Notre premier contact est plutôt humide, il pleut très fort sur la région, l’aéroport se trouve à plus de 30km du centre, nous devons marcher pour prendre notre bus, après 2 heures de bus et un taxi, nous arrivons à notre hébergement à 23 heures 30. Le quartier où nous avons logé pendant 3 jours est resté près de 2 jours sans eau suite à rupture de canalisation, et le comble quand l’eau est revenue, notre hôte a eu le matin suivant son rez-de-chaussée avec 4 centimètres d’eau.

Afin de nous approcher du terminal des bus, la dernière nuit nous sommes allés dans une auberge dans le quartier de SAN TELMO et ses statues de personnages de BD.

 

Nombres de quartiers de la ville sont vétuste, l’ARGENTINE est en crise depuis la fin des années 90, elle s’est aggravée radicalement en décembre 2001, provoquant un véritable chaos social et des émeutes des classes sociales les plus appauvries

par la crise, la répression cause 31 morts. Elle ne peut pas payer ses créanciers, elle a été mise en faillite et ne pouvait plus emprunter, sauf de petit prêt au FMI. L’inflation cours toujours, officiellement les gouvernements successifs annonçaient un taux de 10%/an, la réalité écrite par un journal économique anglais est plus proche de 30%. Même près de 40% depuis le changement de gouvernement en décembre 2015.

Les retraits au distributeurs sont limités pour les locaux comme les touristes dans les montants pas plus de 2000ARS soit l'équivalent de 120 euros, quand la majorité des restaurants et hébergements demandent des paiements en cash. Les frais prélevés à chaque retrait sont élevés, si vous retirez 1000ARS vous avez 90,4 ARS soit près 9,5% de frais pris par l'agence locale pour 2000 c'est le même montant donc environ 4,3%, auquel il faut bien sur ajouter les frais de la banque en ligne 2%. 

 

Deux autres exemples :

A BUENOS AIRES et à SALTA nous avons vu des manifestations, les manifestants avaient une revendication écrite sur leurs chasubles ou tee-shirts de 40 ou 42% d’augmentation.

Autre exemple le ticket de bus, entre les villes d’IGUAZU et SALTA coutait en avril 2014, 480 $AR (pesos argentin) c’est le pris indiqué sur notre guide de voyage et sur le blog d’une famille ayant fait un tour du monde. Il est affiché actuellement 2075 $AR, nous avons payé 1880 pesos, il y a 7 compagnies qui assurent cette liaison et le bus était seulement à moitié quand nous avons acheté notre billet.

 

Vous avez certainement deviné nous allons de surprise en surprise, les données de budget sur les sites ou les guides de voyages sont faux, en parlant avec d’autres voyageurs nous avons tous fait le même constat l’ARGENTINE est aussi cher que la France ou les USA.

 

Buenos Aires représente certainement la capitale la plus européenne du continent sud-américain et la première impression de  l’Argentine est marquée par cette absence d’exotisme et de pittoresque, on se croit dans une très grande ville espagnole.

Buenos Aires compte 3 millions de Porteños (on appelle ainsi les habitants de la capitale). Mais le grand Buenos Aires

accueille près d’un tiers de la population du pays, soit environ 13 millions d’habitants.

 .

Les températures que nous avons eu à BUENOS AIRES étaient agréables entre 12 et 14° pendant la journée, il faut bien garder en mémoire dans l’hémisphère sud, en ce moment c’est l’hiver, juillet correspond au mois de janvier pour nous au niveau des saisons. Mais l'an dernier à la même époque il faisait 23°, 24°.

 

Le mardi 26, nous n’avons pas pu visiter beaucoup la ville en raison de la forte pluie. Les deux jours et demi suivants, nous avons parcouru différents quartiers de la capitale.

 

Quartier de RECOLETA : son cimetière, le père la chaise Argentin où est enterrée EVA PERONE femme d’un ancien président

et très populaire pour certains argentins. Tout près nous avons vu l’église NUESTRA SENORA DEL PILAR, la structure FLORALIS GENERICA une énorme fleur métallique qui éclot avec les rayons du soleil. La bibliothèque « le grand splendide »

une des 5 plus belles bibliothèques au monde, elle est installée dans un ancien théâtre.

 

Les quartiers CENTRO, SAN TELMO, RETIRO, la place de la MAYO et ses monuments donc la CASA ROSA (la résidence présidentielle) protégée par une double ceinture de grille un nombre important de force de l’ordre, camion canon à eau… en raison du grand nombre de manifestations quotidienne qui se déroule sur la place.

 

La BOCA avec le stade de son club résident BOCA JUNIOR, club où a évolué un certain MARADONNA, élevé au rang de dieu étant donné le nombre important de statue le représentant. Le CAMINITO est ses maisons colorées, danseurs de Tango. Le tango argentin est inscrit au patrimoine culturel de l’humanité par l’UNESCO. Il est déconseillé de se promener le soir dans ce quartier, les forces de l’ordre vous invitant à le quitter.

 

PUERTO MADERA, des anciens docks reconvertis en résidences et lieux de balades, sa passerelle piétonne et aussi la visite d’un

ancien trois mâts à vapeur qui fût navire école de la marine argentine.

 

Notre séjour dans la capitale se termine, le vendredi 29 juillet à 15 heures, nous prenons le bus en direction de PUERTO IGUAZU et ses chutes où nous arrivons le 30 à 9 heures après 18 heures de bus.

 

Dans les bus, il existe comme dans les avions, trois niveaux de confort.

Le semi-cama, le siège s’incline à 120°, la restauration est sommaire, petit sandwich, quatre passagers de front dans le

bus.

Le cama, le siège s’incline à 160°, vous êtes pratiquement couché, la restauration comprend collation, repas avec plat chaud…,

seulement trois passagers de front dans le bus (2 et 1), c’est confortable.

La suite cama, le siège s’incline à 180°, vous êtes couché, la restauration comprend collation, repas avec plat chaud…, seulement trois passagers de front dans le bus (2 et 1).

Bien sur les prix sont différents fonctions du niveau de confort des sièges.

Durant nos déplacements en ARGENTINE, avec une nuit dans le bus, nous avons opté pour le siège cama. Chaque fois, nous avons assez bien dormi durant le trajet et étions aptes à faire une journée de visite. 


IGUAZU du 30 juillet au 2 août 2016

 

Les chutes les plus larges du monde sont une destination immanquable du nord-est de l’ARGENTINE. Las CATARATAS DEL IGUAZU (les chutes d’IGUAZU) repré­sentent une merveille de la nature classées au Patrimoine mondial naturel de l’humanité de

l’Unesco depuis 1984. Le río IGUAZU commence son parcours depuis le sommet de la Serra do Mar, située au Brésil. Sur plus de 500 km, de nombreux affluents le rejoignent. Des milliers d’années auparavant, une immense faille écologique provoqua les 275 sauts sur près de 3 km que constituent aujourd’hui les puissantes chutes d’IGUAZU et qui déverse 6 millions de litres d’eau par

seconde. La plus haute, la GARGANTA DEL DIABLO fait 90 m de hauteur.

 

Pour résumer de manière schématique, le río IGUAZU marque la frontière entre l’Argentine et le Brésil. Ainsi, les chutes se contemplent des deux côtés, dans des parcs nationaux diffé­rents (mais le côté argentin est au-dessus et devant les chutes, tandis que le côté brésilien offre une vue panoramique sur le site. Puis le cours d’eau finit par rencontrer le río Paraná au niveau des trois frontières : au nord le Brésil, au sud l’Argentine et à l’ouest le Paraguay. Les trois villes frontalières sont PUERTO

IGUAZU (Argentine), FOZ DO IGUACU (Brésil) et CIUDAD DEL ESTE (Paraguay).

  

Durant notre trajet en bus nous avons découvert des paysages différents, après avoir quitté la banlieue de BUENOS AIRES de très grandes étendues humides et planes vouées à l’élevage. Le matin en arrivant dans la région de MISIONES où se trouve IGUAZU la terre rouge et la forêt dense. Nos 18 heures de bus se sont bien passées nous avons eu une collation, un repas le soir et le petit déjeuner avant d’arriver à destination, mais surtout nous avons passé une bonne nuit.

 

La température extérieur n’est plus la même qu’à BUENOS AIRES, il fait chaud et humide malgré que nous sommes en pleine saison sèche dans cette partie du pays.

Après avoir récupéré nous gros sacs à dos, nous rejoignons l’auberge de jeunesse NOELIA d’IGUAZU, où nous passerons un bon séjour et sera notre chez nous pendant ces trois jours.

 

Le premier jour nous visitons PUERTO IGUAZU et nous nous rendons sur le site des trois frontières tout près. Comme indiqué si dessus la ville se trouve au confluent du RIO IGUAZU et du RIO PARANA, ces cours d’eau formant des frontières naturelles entre le PARAGUAY, le BRESIL et l’ARGENTINE.

Le deuxième jour nous prenons le bus pour les chutes cotés Argentin. Nous empruntons le petit train, il permet de rejoindre le début de chaque itinéraire. Nous effectuons les différents parcours voir les repères sur le plan ci-dessous, le circuit inférieur (8 en bleu), sur l’île saint Martin (9 en bleu), le circuit supérieur (7 en jaune) et enfin le circuit de la GARGANTA DEL DIABLO (12), c’est la grande et puissante chute en forme de fer à cheval. La plus grosse chute d’IGUAZU, à l’arrivée du train, on la devine au bout de la passerelle : volutes de fumée et grondements terribles, vous l’entendez avant même de la voir réellement. Nous sommes restés de longues minutes à la regarder et l’écouter, on ne s’en lasse pas. Le débit des chutes était important mais pendant la saison des pluies, il est beaucoup plus impressionnant. En 2014, suite à de très fortes précipitations, le débit du cours d’eau est monté très vite, les passerelles ont été détruites en grandes parties et le parc est resté fermé pendant plusieurs mois. Je vous invite à copier ce lien, vous verrez, http://www.petitherge.com/article-fermeture-du-parc-d-iguazu-en-raison-d-une-crue-historique-123868953.html c’est très impressionnant…

La présence de coatis cousin du raton laveur sur le site est distrayante mais attention à vos sacs et à votre nourriture, ils remplacent les traditionnels pickpockets. Mais nous avons vu des geais, un toucan, des singes et une multitude d’autres oiseaux dont on ne connait pas les noms.

 

Le troisième jour, nous prenons encore un bus pour nous rendre aux chutes mais cette fois du côté Brésilien. Au passage de frontière, les douaniers Argentins nous tamponnent nos passeports une première fois pour la sortie du pays et dans l’après-midi une deuxième fois au moment du retour, mais rien de la part des Brésiliens.

 

Le parc est surtout plus rapide à visiter, la veille il nous a fallu plus de 6 heures pour faire l’ensemble du parcours, ce jour il nous faudra un peu moins de 2 heures, en prenant notre temps tracé rouge sur le plan.

Le début de la visite commence par une vue panoramique des chutes argentines. C’est impressionnant de se dire qu’on était de l’autre côté la veille. Le point de vue face aux chutes est totalement différent. On se rend mieux compte des nombreux paliers de chaque chute.

Le parc de ce côté, manque un peu d’authenticité, on sent l’américanisation dans ce lieu, tout est orienté vers le biseness. Les autres zones du Parc sont privatisées, elles ne sont accessibles qu' en prenant contact avec l' une des agences auprès desquelles on peut pratiquer diverses activités telles du rafting, des balades à pied, en VTT, à bord de zodiacs, de kayaks, d'un train électrique ... à moins que l' on ne préfère survoler les chutes à bord d' un hélicoptère (compter tout de même 70 € par personne pour une dizaine de minutes de vol).

Sur le chemin du retour nous avons voulu emprunter un chemin en forêt afin de voir la faune et la flore comme nous l’avions fait la veille. Nous avons été invités à payer pour continuer notre parcours, alors que nous avions déjà payé l’entrée du parc.

 

Il faut voir les chutes des deux côtés :

En Argentine, nous sommes au plus près des chutes et plus impressionné par la puissance, côté Brésilien nous avons une vue d’ensemble. Si il y avait un seul côté à voir, mieux vaut alors selon nous, se rendre uniquement du côté argentin.

 

Le mardi 2 nous quittons en bus PUERTO IGUAZU à 9 heures 45 pour SALTA qui se trouve 1500 km dans le nord-ouest du pays pour arriver 24 heures 45 plus tard à 10 heures 30.


SALTA du 3 au 11 août 2016

 

Arrivée le mercredi 3 aout, à SALTA qui se trouve au nord-ouest de l’ARGENTINE, après 24 heures 45 de bus pour être précis, nous restons huit jours à SALTA et ses environs. On va louer pendant 4 jours une voiture afin de visiter la région.

Nous rejoignons l’auberge où nous logerons les deux premières nuits. Puis nous partirons en voiture, deux jours visiter le sud de la région avec une nuit à MOLINOS, puis retour pour dormir la quatrième nuit dans la même auberge à SALTA. Le matin du cinquième jour départ en voiture en direction du nord jusqu’à HUMAHUACA à 3000m où nous dormirons une nuit, visite, puis retour à SALTA. Où nous passerons trois autres nuits et deux journées avant de partir en bus pour SAN PEDRO DE ATACAMA au CHILI.

 

Durant notre séjour de quatre jours à SALTA, nous parcourons, le centre-ville, la place du 9 juillet et ses monuments, dont le Musée historique du Nord que nous visitons. Le marché où nous faisons nos courses et mangeons des ALMUERZOS, faisons l’ascension de la colline SAN BERNARDO, le Parc Saint Martin, et quelqu’une des très nombreuses églises ou basiliques que compte la ville. Le climat est doux et agréable la journée mais les nuits sont fraiches entre 13 et 15 degrés.

 

Malheureusement pour, moi nous sommes venus trop tôt dans cette ville, le 27 août à lieu au stade de SALTA, un match du FOUR NATIONS (l’équivalent du 6 nations de Rugby mais pour l’hémisphère sud), ARGENTINE –AFRIQUE DU SUD.

 

Le 11 août après 8 jours dans cette ville et sa région, nous prenons le bus pour le CHILI. Mais comme souvent ces derniers temps, il se passe encore et toujours quelque chose. Le bus recule de son stationnement la roue avant droite tombe dans un trou et se plante dans une tige de ferraillage pour bêton de 3 centimètre de diamètre. Nous passagers sommes contraints de quitter le bus, le changement de roue prendra 1 heure 40, de vrai champion du monde de la spécialité (humour…), il faut le voir

pour le croire.


Circuit région sud de SALTA les 5 et 6 août 2016

 

Départ de SALTA LE 5 août, après avoir récupérer notre voiture de location, nous roulons vers le sud en direction de  CAFAYATE.

Nous avons descendu la QUEBRADA de la CONCHAS : L’intérêt de la QUEBRADA réside en une succes­sion de formations étranges nées de l’érosion : toutes sont bien indiquées par des panneaux et baptisées selon leurs formes respectives. La première formation est la GARGANTA DEL DIABLO (la Gorge du Diable), ensuite vient l’Amphithéâtre, un peu la vedette des formations à découvrir. On pourrait s’attendre à la présence d’un écho mais, en réalité, on y découvre une sonorité incroyable qui corres­pondrait à 80 % de celle du théâtre COLON de Buenos Aires. Le lieu était autrefois recouvert d’un lac interne mais une fois encore, la tectonique des plaques s’est chargée de tout bouleverser. Sa forme intérieure est parfaitement ronde et l’érosion continue avec le vent qui s’engouffre dans cet amphithéâtre. Ensuite on découvre El SAPO (le Crapaud), El FRAILE (le Moine), El OBELISCO (l’Obélisque), puis la liste défile…

 

Puis vient CAFAYATE, il est perché à 1 600 m, le village est entouré de vignes, parmi les plus hautes du monde (celles de CACHI sont encore plus hautes mais beaucoup moins importantes). Outre le vin, on découvre un village planté dans un beau décor monta­gneux, une architecture de style espagnol, et un respect scrupuleux de la siesta de la part de ses 10 000 habitants (entre 13h30 et 17h).

Après CAFAYATE, nous prenons la direction de MOLINOS, traversons le village de SAN CARLOS, à partir de là nous restons sur le même itinéraire mais le revêtement change, fini l’asphalte, bienvenue sur la piste en cailloux, terre sable… et ceux pendant plus de 160 kilomètres.

Bienvenu sur le rallye d’ARGENTINE ou sur le DAKAR, j’ai roulé en moyenne entre 30 et 40 kilomètreheure avec des pointes à 60. J’ai compris à ce moment-là, pourquoi la voiture avait des impacts vers les passages de roue et des pneus en pas très bonne état, pour une voiture de 46 000 km seulement. Quand on entend le nombre de cailloux qui tapent les bas de caisse, on voit régulièrement des véhicules abandonnés sur le bord de la route avec une roue en moins suite aux crevaisons.

 

Nous parcourons des dizaines de kilomètres d'une région semi-désertique où nous voyons que quelques habitations regroupés le longs de la route, ils tentent d'exercer une activité agricole.

Décidément cet itinéraire nous offre une palette assez incroyable de paysages différents. Nous découvrons entre autres, LAS

FLECHAS, des formations rocheuses très acérées semblant réellement sortir de terre.

Nous passons le village d’ANGASTACO, puis direction MOLINOS le village où nous allons passer la nuit, il est situé à 80km de SAN CARLOS, il nous aura fallu 3 heures pour couvrir cette distance avec les nombreux arrêts photos.

MOLINOS tient son nom des moulins qui tournent sur le rio CALCHAQUI.

L’accueil à notre hébergement a été excellent nous avons été surclassé, nous devions avoir une chambre avec lit double salle de bain commune, nous avons eu une chambre avec SDB privée, c’est la première fois que cela nous arrive. Nous avons déjà été surclassés deux fois : en avion en classe biseness pour aller aux GALAPAGOS et la voiture de location pour aller de SEATTLE à SAN FRANCISCO.

 

Après une bonne nuit au calme, nous parcourons les rues de MOLINOS. La jolie petite église de style Cuzco, les maisons tradition­nelles blanches et ocre, des arbres à l’ombre bienvenue, le calme font le charme de ce village endormi, perdu dans les montagnes.

 

Nous reprenons la route direction CACHI. Comme beaucoup de village de cette région, CACHI est une halte magnifique, un petit village entièrement préservé par son isolement à 2 300 m d’altitude, face au sommet de la chaîne de montagne, le Nevado de CACHI. Comme à MOLINOS nous avons sillonné les rues de ce village, vu comme dans la région et l’ARGENTINE de nombreuses vieilles voitures françaises : Renault 12, 9, 18, 21… et Peugeot 504, 404, bricolées bien sûr, afin qu’elles puissent continuer de rouler. Nous avons pris notre dans un restaurant à viande, nous sommes au pays de la viande.

 

Après CACHI, on retrouve le bitume mais commence une lente monté vers la Recta Tin-Tin. La Recta Tin-Tin et une ligne parfaitement droite et longue de 16 km, elle a été construite par les Incas, lors de leur incursion dans la région.

Nous passons tout près du NEVADO DE CACHI, la chaîne de montagne dont le sommet EL LIBERATOR GENERAL SAN MARTIN culmine à 6 380 m et peut ainsi prétendre au titre de deuxième sommet du pays, derrière l’Aconcagua.

 

Entre la ligne droite et le col nous avons vu nos premiers lamas en libertés. Puis nous franchissons, le col de PIEDRA DEL MOLINO (à 3 348 m), retour sur la piste, les cailloux et les dérapages. On commence une très longue descente, le chemin est très sinueux et les montagnes environnantes affichent un visage pelé. C’est la QUEBRADA de ESCOIPE qui offre un paysage aux

couleurs mélangées de rouge et de vert. Un site appelé QUEBRADA désigne toujours un rio (cours d’eau) entre deux chaînes de montagne. Une fois sorti de celle de l’ESCOIPE, on aborde la Cuesta DEL OBISPO (la pente du prêtre). Puis on entre dans la Vallée de la Lerma, la vallée la plus fertile de la région donc la plus verte. Le paysage rappellerait presque des couleurs typiques du Sud-Est asiatique.

Retour à SALTA pour la nuit et demain nous prenons la direction du nord-ouest de l’ARGENTINE pour deux jours.


Circuit région nord de SALTA les 7 et 8 août 2016 

Itinéraire nord jusqu’à HUMAHUACA et SALINE GRANDE.

 

Direction le nord, nous nous arrêtons au village de TUMBAYA, à partir de ce village la région est classée au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO. Nous errions dans ses ruelles pavées bordées de masures assez caractéristiques de la région, construites en adobe. Sur la place principale, nous découvrions une jolie petite église toute jaune datant de la fin du XVIIIème siècle, nous escaladons la colline jusqu’à un petit cimetière aux tombes colorées, éparpillées au milieu de cactus candélabres d'un paysage dénudé il domine la commune. Un peu plus loin, nous atteignions le village de PURMAMARCA. Les maisons sont bases et de couleurs ocre, les ruelles sont en terre battue. Ce village très touristique compte de nombreux restaurants, boutiques de souvenirs et un marché autour de la place du village. Mais le vrai centre d’intérêt de ce village et ses collines EL CERODE LAS SIESTE COLORES (la Montagne aux Sept Couleurs), un défilé rocheux aux tonalités vraiment très variées : du rouge, du blanc, du beige, du jaune, de l'ocre du mauve, des roses ...elles se déclinent à l'infini, en fonction de l’éclairage, soleil, nuage et l’heure

de la journée.

Nous avons pris un chemin au bout du village en direction des collines colorées, jusqu’à un col où le vent soufflait violement.

Nous décidons de redescendre, nous avions encore plusieurs dizaines de kilomètres et d’autres lieux de visites avant HUMAHUACA où nous avons prévu de passer la nuit à l’auberge de jeunesse POSA DEL SOL.

 

Sur la route en direction du nord, après celle de l’EQUATEUR, nous passons symboliquement la ligne du tropique du CAPRICORNE avec une petite pose photo, pour immortaliser ce franchissement.

Puis quelques kilomètres plus loin TILCARA, un village typique avec aussi son marché pour les nombreux touristes présents, où nous nous ne sommes pas trop attardés.

Enfin notre destination pour la nuit, HUMAHUACA est la dernière étape de la QUEBRADA proprement dite, le nom du village veut dire en quechua « la tête de taureau ». Après cette tête posée à 2 900 m d’altitude, c’est le vide le plus total : on entre dans une région des plus désertiques qui s’étend jusqu’à La QUIACA et la frontière bolivienne. HUMAHUACA est le village le plus important de la région mais a gardé tout le charme de ses rues pavées et de son style colonial dans cette petite ville. Beaucoup de voyageurs passent par cette ville pour se rendre en BOLIVIE ou venir en ARGENTINE depuis la BOLIVIE.

 

Après avoir mangé en ville et marché dans les rues de nuit, nous sommes retournés dans la salle commune de l’auberge de jeunesse, où nous avons passé une très agréable soirée avec les autres hôtes autour d’un verre de vin argentin. Je tiens à le préciser, nous ne parlons pas espagnol. Quand Mario un argentin nous parlait ou les autres sud-américains, une jeune allemande nous traduisait en anglais les dires. Comme souvent dans les guestshouses, nous avons un panel de nationalité, cette fois il y avait deux Vénitiennes, une allemande, un suédois, deux français, des argentins, un chilien…

 

Nous allons nous coucher fatigué mais à plus de minuit, dehors il faisait froid. Pour preuve le matin la voiture était recouverte d’une belle couche de givre.

Heureusement il y avait une tempête de ciel bleu. Après avoir quitté notre hébergement, nous visitons le HUMAHUACA, ses ruelles et ses marchés, pour touristes et à l’écart du centre celui fréquenté par les habitants. Vers 11 heures du matin, nous sommes déjà en tee-shirt.

Puis direction le sud-est vers les SALINAS GRANDES via PURMAMARCA ,où nous voyons une deuxième fois la Montagne aux Sept Couleurs avec un éclairage différent, la veille le ciel était couvert et ce jour il fait grand bleu.

Les SALINAS sont les plus grandes d’ARGENTINE mais pas d’AMERIQUE DU SUD, celle d’UYUNI en Bolivie étant les plus grandes et connues.

Si vous observez sur une carte, vous constaterez que la route entre les Salinas Grandes et PURMAMARCA (2100 m) est indiquée en zigzag. C’est encore loin de la réalité… 15 km après la sortie du village (route 52), on attaque la Cuesta de LIPAN, un chemin particulière­ment sinueux, qui vous élève en 45 min, 99 tournants et 33 km à 4 200 m. La route est goudronnée toutefois jusqu’à la Puna. Sur cette route, juste avant le col à 4 200 m nous avons vu en libertés plusieurs groupes de lamas, d’alpagas,

de vigognes et de guanacos.

Les salines sont 25 km après le col, mais cette fois-ci en empruntant une route plus plate, typique de celles qui traversent la Puna.

La beauté des Salinas est incontestable, on découvre donc des salines longues de 40 à 50 km et larges de 35 km, au reflet éblouissant sous la lumière du soleil. Elles sont toujours exploitées, mais la récolte du sel a lieu seulement pendant l’hiver ; le reste du temps, elles sont recouvertes par l’eau. On voit alors les travailleurs en train d’accumuler des monticules de sel pour remplir les camions. Leur maigre salaire est « justement » calculé au camion, et dépasse rarement les 15 $ par jour.

 

Nous nous sommes amusés à prendre quelques photos avec des effets d’optiques.

 

Puis retour sur SALTA, mais dans trois jours nous emprunterons en bus cette même route entre SALTA et les SALINES GRANDES pour nous rendre au CHILI, et repasserons sans marquer d’arrêt, c’est pour cette raison que nous sommes venus les voir.

Nous rendons notre voiture de location et changeons d’hébergement (auberge 7 DUENDES) pour un logement proche du centre mais aussi du terminal des bus.